histoire
La cité a été fondée après la conquête de la plaine de Messénie par les habitants de la plaine voisine de Laconie entre 730 et 710 av. J.-C. Après la période achéenne, Sparte devient une cité dorienne. Selon la légende, il y eut une seule grande invasion dorienne, menée par Aristodème, 80 ans après la chute de Troie. En réalité, il y eut sans doute une série de petites incursions successives. La Sparte dorienne ne devient pas tout de suite la grande cité que l'on connaît. Elle est minée par les dissensions internes. Les réformes de Lycurgue au VIIe siècle sont un véritable tournant pour la cité : désormais, tout est fait pour renforcer la puissance militaire de la cité, et Sparte devient la cité hoplitique par excellence.
Sparte soumet l'ensemble de la Laconie : elle commence par réduire toute la plaine de l'Eurotas, ensuite, elle repousse les Argiens et s'assure de toute la région. La seconde étape consiste en l'annexion de la Messénie. À ce moment, Sparte est la plus puissante cité de la région, seule l'Arcadie et Argos peuvent lui tenir tête. Dès le milieu du VIe siècle, Sparte soumet les cités arcadiennes, puis Argos. Des alliances se concluent avec les cités voisines.
En 506, Cléomène Ier utilise ces alliances pour monter une expédition qui réunit, selon Hérodote (V, 74), « tout le Péloponnèse ». À cette occasion a lieu la première crise : Cléomène a réuni l'armée sans indiquer son but, ni géographique ni politique. Cela n'a rien d'exceptionnel, mais quand, à Éleusis, les Corinthiens s'aperçoivent qu'il s'agit de marcher sur Athènes et de renverser les Pisistratides, ils font demi-tour, suivis par l'autre roi, Démarate. C'est le fameux « divorce d'Éleusis » . Pour éviter de renouveler une telle déconfiture, Sparte réunit alors un congrès des alliés, probablement en 505, pour discuter d'une nouvelle intervention à Athènes, cette fois pour rétablir Hippias. Devant l'opposition des alliés, Sparte renonce. On peut dater de ce congrès la naissance formelle de la Ligue du Péloponnèse.
Forte de sa ligue et de sa puissante armée, Sparte se retrouve sans rival dans le Péloponnèse